top of page
Photo du rédacteurRomain Trallero

Pourquoi tout recommencer à Madagascar ?


Une rencontre qui a changé ma vie

Je n’ai pas choisi Madagascar par hasard. Mon lien avec ce pays remonte à fin 2017, mais tout commence réellement un an plus tôt, en 2016, quand je tombe sur un livre qui bouleverse ma vie : « La Semaine de 4 heures » de Tim Ferriss. Ce livre devient ma bible. Chaque soir encore aujourd’hui, je m’endors en écoutant le livre audio, car il incarne une vision de la vie et du travail qui me guide au quotidien.

Un chapitre m’a particulièrement marqué : celui sur l’externalisation. À l’époque, je ne savais pas encore comment appliquer cette idée. Mais cette graine était plantée dans mon esprit, et je savais qu’un jour, je mettrais en pratique ces enseignements.

En 2017, je pars vivre à Dubaï. C’est là que le hasard me mène à une rencontre décisive : Cynthia et Vincent, un couple malgache installé aux Émirats. Cynthia devient mon assistante, et Vincent, un véritable bras droit, m’accompagne dans toutes mes démarches. Un jour, Cynthia me dit :« Pourquoi ne travailles-tu pas directement avec des collaborateurs malgaches ? Ils sont talentueux, parlent français, et les décalages horaires avec la France sont minimes. Je suis sûre que tu adorerais. »

Cette conversation me replonge immédiatement dans le livre de Tim Ferriss. Encouragé par Cynthia, je commence à collaborer à distance avec une première assistante, Aïna, puis d’autres talents malgaches rejoignent l’aventure. Rapidement, je fais une promesse :« Si tout fonctionne bien pendant six mois, je viendrai vous rencontrer, et nous construirons ensemble une structure solide. »

Le premier voyage à Madagascar : un choc humain

Aîna et Kyadi en 2018

Je m’en souviendrai toujours. En quittant Dubaï pour Madagascar, je quitte aussi un confort de vie que peu de gens peuvent imaginer. À l’époque, je vis dans l’Anantara, l’une des résidences les plus luxueuses au monde. Un chauffeur vient me chercher dans une voiture haut de gamme, tout cuir, climatisée. Il m’amène à l’aéroport dans un calme absolu, comme une routine bien rodée. Tout est fluide, tout est confortable.

Dans l’avion, je pense à ce qui m’attend, mais rien ne pouvait vraiment me préparer à ce que j’allais vivre. À l’atterrissage à Tananarive, tout bascule. Étienne, un chauffeur malgache que j’avais engagé pour me récupérer, m’attend. Mais ce n’est pas dans une voiture luxueuse qu’il arrive : c’est dans une 4L qui devait avoir au moins 30 ans, cabossée, qui peine à démarrer. Le contraste est saisissant, presque irréel.

Alors que nous roulons dans les rues de Tana, un orage éclate. La pluie est torrentielle, et je vois les rues se transformer en rivières. Les inondations semblent presque symboliques, comme une métaphore du bouleversement intérieur que je ressens.

La pauvreté est partout autour de moi : des maisons de fortune alignées le long des routes, des enfants pieds nus sous la pluie, des marchés improvisés où l’on vend quelques légumes sous des bâches déchirées. Mais ce qui m’ébranle aussi, c’est de découvrir où vivent certains de mes collaborateurs. Ces personnes incroyables, avec qui je travaille depuis plusieurs mois à distance, vivent dans des conditions inimaginables.


Je découvre des coupures d’électricité quotidiennes, qui les obligent à travailler par à-coups, des ordinateurs vieux de plusieurs années, qui ralentissent leur travail, et surtout, une absence totale d’eau courante. Ils doivent se ravitailler en eau avec des bidons pour pouvoir se laver ou cuisiner. Malgré tout cela, ils sont toujours présents, toujours disponibles, avec le sourire et sans jamais se plaindre.

Ce premier voyage change ma vision du monde. Plus qu’un projet professionnel, cette collaboration devient une mission humaine. À travers ce choc, je découvre une résilience et une dignité que je n’avais jamais imaginées. Je décide d’aider Aïna et son mari à créer une société locale pour structurer notre activité. Ensemble, nous posons les bases d’une collaboration qui va transformer ma vie.

Une structure qui grandit… jusqu’au COVID

Pendant plusieurs années, la structure malgache prospère. Nous atteignons une cinquantaine de collaborateurs. Avec l’aide de mes équipes, surtout de Vincent et Cynthia, basées à Dubaï, et d’Aïna, à Madagascar, nous pilotons des projets ambitieux depuis Dubaï. Mais cette croissance a un coût.

Je découvre rapidement qu’il est impossible de manager efficacement plus de huit personnes. À cela s’ajoute un apprentissage essentiel : comprendre les particularités de travailler avec un pays comme Madagascar. J’apprends à naviguer dans une réalité où certains collaborateurs, par nécessité, cumulent plusieurs emplois en même temps.

Comme dans toute entreprise, je fais connaissance avec des personnes incroyablement fidèles et talentueuses, mais aussi avec quelques collaborateurs plus « coquins ». Comment leur en vouloir, quand on voit les difficultés qu’ils affrontent au quotidien ? Ils ne cherchent qu’à s’en sortir, et cette réalité m’enseigne la patience et l’art de jongler entre rigueur et compréhension.

En parallèle, je prends la pleine mesure des contraintes logistiques auxquelles mes équipes font face : les coupures d’électricité, l’absence d’eau courante, les problèmes d’Internet… Ces obstacles freinent leur travail, mais je les admire profondément. Leur courage et leur détermination à surmonter ces défis sont extraordinaires, et malgré tout, ils accomplissent des choses qui me semblent parfois impossibles.

Et puis, le COVID frappe. Je dois faire un choix : rester à Dubaï pendant le confinement ou rentrer en France pour être confiné auprès de ma famille. Je choisis de rentrer, par peur de ne pas pouvoir être là en cas de problème, de ma maman, de ma fille ou des gens que j’aime. Mais ce choix marque le début d’une descente aux enfers.

La chute et la renaissance

Le COVID force des choix difficiles. De retour en France, je me rends brutalement compte de la différence entre les environnements pour les entrepreneurs. Pendant trois ans à Dubaï, j’ai découvert un système qui propulse les entrepreneurs. Là-bas, on met des bulldozers derrière toi pour te pousser à réussir. Les obstacles sont écartés, et tout est conçu pour t’encourager à avancer. J’ai été mal habitué.

En revenant en France, je me heurte à un choc culturel. Ici, c’est tout l’inverse : quand tu entreprends, on te fracasse. On te met des bâtons dans les roues à chaque étape. Ce contraste entre un système pensé pour t’aider et un autre où tout semble fait pour te freiner a été extrêmement difficile à vivre.

Pendant le confinement, contraint et forcé, je décide de retravailler en France et de refaire des piscines, une activité que je m’étais pourtant promis de ne plus jamais reprendre. Mais il fallait bien vivre. Mon idée était simple : revendre des piscines pendant le Covid, puis, une fois la crise passée, les poser rapidement et retourner à Dubaï.

Le problème, c’est que rien ne s’est passé comme prévu. Une fois le Covid terminé et au moment de poser les piscines, une usine avec laquelle je travaillais brûle, détruisant les produits. Puis une deuxième usine subit le même sort. Tout devient extrêmement compliqué.

Nous sommes alors en avril-mai 2021. Les problèmes s’accumulent, et je n’ai pas d’autre choix que d’appuyer sur pause sur tous mes projets à Dubaï. Je mets également à l’arrêt une grande partie des initiatives que j’avais commencées à Madagascar. Je me concentre uniquement sur la structure piscines en France, avec l’objectif de livrer mes clients et de résoudre les crises une à une.

Cette lutte dure deux ans. Pendant ces deux années, tout est extrêmement compliqué. Je m’accroche, je me bats, mais l’effort est colossal. Chaque jour est un combat, et la fatigue s’accumule.

En mars-avril 2023, je me dis que je tiens la dernière ligne droite. Je suis persuadé que c’est l’année où je vais enfin pouvoir solutionner tous les problèmes. Mais c’est à ce moment-là que tout s’écroule. Des éléments extérieurs s’ajoutent aux difficultés que je combats depuis trois ans, et je n’ai plus les forces pour faire face.

Exténué, vidé par ces trois années de luttes incessantes, je perds tout. Je me retrouve seul, les genoux à terre, dans une situation que je n’aurais jamais imaginée.

Je passe une semaine couché chez moi, incapable de me lever, physiquement et moralement épuisé. Je pleure tous les jours, rempli de doutes et d’incompréhension. Je cherche désespérément la cause de ce qui m’arrive. Mais au fond de moi, je suis convaincu qu’il y a toujours du positif dans le négatif, que tout ce qui arrive porte un message.


Au bout de cette semaine, une idée émerge : c’est le moment d’aller au bout de ma plateforme digitale, ce projet que je porte depuis plus de dix ans. C’est le moment d’honorer les promesses faites à Madagascar et de me lancer dans ce défi fou, parce que c’est ma seule porte de sortie.

Je réalise que cette situation, aussi difficile soit-elle, m’offre pour la première fois un cadeau inattendu : du temps. On m’enlève les contraintes habituelles, et même si je suis seul, je décide que je suis assez courageux et capable pour relever ce défi.


Je me réinvente totalement. Avec l’expérience passée, avec tout ce que j’ai appris de mes collaborateurs malgaches, et grâce à l’arrivée de l’intelligence artificielle, je me lance dans une aventure unique. J’apprends à coder et commence, presque seul, à bâtir une plateforme de mise en relation entre particuliers et professionnels de la piscine.


Ce projet, que je portais depuis tant d’années, devient ma raison de me relever. Quelques collaborateurs malgaches, les plus fidèles, décident de rester à mes côtés malgré les difficultés. Ils acceptent de travailler sans salaire, uniquement par confiance en moi. Ils me disent :« Romain, on te suit. On est sûr que tu vas te relever et que, quand tu te relèveras, tu penseras à nous et tu seras là pour nous. »


Ces mots me donnent une énergie nouvelle. Malgré tout, je reprends le chemin, pas à pas, avec ce petit noyau dur qui croit en moi autant que j’ai toujours cru en eux. Le retour à Madagascar : une renaissance


En août 2023, je comprends que je ne peux plus avancer tout seul depuis la France. La situation est devenue insoutenable : je n’ai plus de voiture, plus de logement, et il m’est presque impossible de m’acheter à manger. Tout le peu d’argent que je parviens à réunir, je le mets dans mon projet, car je le vois comme ma seule porte de sortie. Je décide de tout miser sur ce rêve, mais je suis bloqué.


Le coût du travail en France est beaucoup trop élevé, et l’idée même d’entreprendre en France me terrorise. Après tout ce que j’ai traversé, entreprendre en France est devenu une source de traumatisme. Je sais que je ne pourrai jamais aller au bout de mon projet en restant où je suis.


C’est là que Madagascar refait surface dans mon esprit, comme une évidence. Mon expérience passée, les liens que j’y avais noués, et les opportunités qu’il m’offrait : tout pointait dans cette direction. Je décide de tenter ma chance et j’envoie des emails à quelques personnes pour demander un petit soutien financier.


C’est là qu’un investisseur suisse me répond et décide de me faire confiance. Il m’envoie 10 000 euros. Une heure plus tard, mon billet est réservé. L’après-midi, je suis en route pour l’aéroport. Le soir, je décolle. Ça y est, je retourne à Madagascar.


L’arrivée à Diego Suarez : retrouver Myrana et Ricky


Une fois sur place, j’arrive à Diego Suarez, une ville au nord de Madagascar. C’est là que vit Mirana, ma collaboratrice de toujours. Mirana est une personne exceptionnelle. Elle fait partie des premières que j’ai embauchées lorsque j’étais à Dubaï. Elle parle quatre langues : malgache, français, anglais et arabe. Elle a fait ses études au Caire, en Égypte, et me servait d’interprète pour mes relations dans le monde arabe.


Mirana ne m’a jamais quitté, même dans les moments les plus difficiles. Elle a toujours été là, fidèle, loyale, et déterminée. C’est elle qui vient me chercher à l’aéroport, dans sa petite voiture.


N’ayant pas les moyens d’aller à l’hôtel, je vais vivre quelques jours chez elle. La situation est loin d’être confortable : Mirana n’a pas d’eau courante. Elle se fait ravitailler par des bidons, et je prends mes douches avec des seaux d’eau. La vie est difficile, mais je suis prêt. Rien ne me fait peur. Je suis formaté pour réussir.


À Diego, je retrouve également Ricky, un développeur de génie qui a rejoint l’aventure. Ricky est accompagné de quatre développeurs talentueux. Avec Mirana et Ricky, je ne suis plus tout seul. Je sens déjà que quelque chose est en train de se mettre en place.


Des opportunités et un retour à Tananarive


Pendant ce premier mois à Diego, je fais la rencontre de plusieurs investisseurs français. En discutant avec eux, ils m’expliquent que Diego Suarez n’est pas l’endroit où tout se passe. « Diego, c’est pour les vacances, » me disent-ils. « Si tu veux vraiment développer ton projet, c’est à Tananarive. »

Je décide de les écouter. Je laisse Mirana en charge à Diego, où elle continue de superviser le travail des développeurs, et je prends un avion pour Tananarive.


Ce retour à Tana est un véritable flashback. La dernière fois que j’étais venu ici, c’était en 2017, et je m’étais promis de ne plus jamais y revenir. La ville m’avait traumatisé à l’époque. Mais comme on dit, ne jamais dire jamais.


Cette fois-ci, les choses sont différentes. Je trouve un appartement un peu plus haut de gamme, avec de l’eau courante. Ce n’est pas le luxe, mais après Diego, c’est déjà un confort inestimable. De plus, je commence à récolter les premiers fruits de mon travail. Mes efforts commencent à payer, et je sens que ce retour à Tana est un choix judicieux.


La rencontre avec Dina et Sara


À mon arrivée à Tana, je reçois un message de Dina et Sara, deux anciens collaborateurs que j’avais embauchés lorsque je travaillais à Dubaï. Leur évolution est incroyable. Ils sont devenus des figures incontournables de Tana, avec des affiches 4x3 dans toute la ville et une présence à la télévision.

Je les rencontre au Grand Café, un lieu emblématique de Tana. En les voyant, je suis impressionné par leur réussite. Sarah me dit :« Romain, tu as été l’instigateur de tout ça. Tu m’as inspirée à créer ce que je fais aujourd’hui. »


Ces mots me bouleversent. Je ressens une immense fierté, mais aussi une gratitude infinie pour cette reconnaissance.


Construire avec Dina, Sara, hery, Mirana, Marco et Ricky : les ressources de la première heure



Tout ce qui se passe ici est incroyable, car je construis avec les personnes qui étaient là au tout début de l’aventure, en 2017. Dina, Sara, hery, Myrana, Marco et Ricky font partie de ces ressources de la première heure, des piliers sur lesquels je peux m’appuyer aujourd’hui.


C’est à partir de ce moment-là que mes projets prennent une véritable impulsion :


  • Abracadamall, mon projet principal, la création du plus grand centre commercial virtuel, éthique et responsable.

  • Abracada Assist, pour offrir aux entrepreneurs français des assistants virtuels malgaches, comme ceux qui m’ont aidé à me relever.

  • Abracada Boost, pour accompagner les entreprises dans leur marketing digital et leur permettre de se transformer.


En seulement trois mois, grâce à ces équipes ici, dans un pays où tout le monde veut travailler pour s’en sortir, je retrouve l’état d’esprit que j’avais à Dubaï. Même si je suis dans l’un des pays les plus pauvres du monde, où la vie reste extrêmement compliquée au quotidien, l’énergie, la volonté, et la détermination des gens ici m’inspirent chaque jour.



Une lutte quotidienne entre solitude et promesse


La vie ici n’est pas simple. Je me retrouve souvent seul, isolé dans mes décisions. Je refuse toute sollicitation extérieure, et je consacre tout mon temps soit au bureau avec mes collaborateurs, soit chez moi.


Une absence pèse particulièrement sur moi : ma chienne, qui a partagé tous mes moments difficiles, me manque terriblement. Chaque jour, j’ai un moment de faiblesse où l’envie de rentrer en France pour retrouver ma famille devient presque insupportable.


Mais je ne peux pas lâcher. J’ai promis :


  • À mes clients,

  • À mes fournisseurs,

  • À mes collaborateurs de Madagascar,

  • À ma famille,

  • Et surtout, à moi-même, que j’allais me relever et aller au bout de ce projet.


Je suis formaté pour y arriver.


Des solutions pour les entrepreneurs français


Aujourd’hui, en plus de Abracadamall, je développe Abracada Assist et Abracada Boost pour offrir aux entrepreneurs français les solutions qui m’ont aidé à me relever.


Je sais maintenant les avantages et les inconvénients de l’externalisation. J’ai essuyé les plâtres, j’ai vu ce qui fonctionne et ce qui freine. Je suis convaincu d’être la bonne personne pour apporter des solutions concrètes et efficaces à des entrepreneurs qui en ont besoin.


Travailler ici, à Madagascar, avec des ressources talentueuses et une structure bien organisée, c’est comme avoir des super pouvoirs. Un nouveau chapitre : la détermination au cœur de Madagascar

Cela fait maintenant plus de trois mois que je suis à Madagascar. Je suis arrivé avec un billet simple et une seule valise cabine de 7 kg. Aujourd’hui, je suis toujours avec cette même valise, mais là où j’en suis maintenant est à des années-lumière de là où tout a commencé.


Quand je suis arrivé, Mirana m’a accueilli dans une maison sans eau courante, avec de nombreuses coupures d’électricité et un Internet presque inexistant. Malgré ces conditions, je n’ai jamais perdu de vue mon objectif. Je savais que pour réussir, je devais m’adapter et avancer.


Très vite, j’ai pris un avion pour Tana et trouvé un appartement plus agréable, avec de l’eau et un minimum de confort. Puis, j’ai emménagé dans un hôtel équipé d’un groupe électrogène, ce qui me permettait enfin de travailler sans interruption. Aujourd’hui, depuis trois semaines, j’ai trouvé un endroit exceptionnel.


L’endroit où je vis est calme, connecté, équipé d’une salle de sport pour évacuer la pression, et me coûte moins de 70 euros par jour. C’est ma seule dépense, car je ne sors jamais et je ne mange qu’une fois par jour pour me donner le droit de rester ici. Certes, c’est un coût, mais un choix crucial pour rester performant et atteindre mes objectifs.


Mon investisseur suisse a compris que pour réussir, je devais rester dans cette bulle, isolé des distractions et des conditions précaires que j’ai connues. Il aurait été impossible de développer un tel projet et de relever un aussi gros défi dans des lieux bruyants, avec des coupures électriques répétées et une connexion Internet désastreuse.


Je sais maintenant que vivre dans un bungalow sans eau ni chauffage, comme je l’ai fait, ou dans une maison sans eau, électricité ni Internet, m’empêchait tout simplement de me relever. Ce choix de m’isoler dans cet environnement optimisé était une condition non négociable pour avancer.


Rester accroché, contre vents et marées


Je suis désormais très proche de mes objectifs. La structure est montée, le site est pratiquement développé, et je me prépare à partir en Arabie Saoudite pour une importante levée de fonds. Je sais que je dois rester concentré, ne pas flancher émotionnellement, même si ce que je vois chaque jour ici, à l’extérieur, me traumatise.


Je suis loin de ma famille et de ma chienne, et cette absence est lourde à porter. Mais je m’accroche, car je sais que je porte quelque chose de plus grand. Chaque mercredi soir, je rends visite à une association qui soutient les enfants des rues de Madagascar.


Ces moments sont à la fois éprouvants et incroyablement enrichissants. Je leur donne à manger, on joue, on rit, je leur transmets tout l’amour et l’énergie que je peux. Mais ces instants me rappellent aussi à quel point beaucoup de choses qui nous préoccupent sont dérisoires. Ces enfants m’enseignent ce qui compte vraiment : l’amour, le partage, et la résilience. Une nouvelle équipe, un nouveau système


Depuis six semaines, je construis également une équipe incroyable. Avec une moyenne d’âge de 26 ans, elle me donne parfois un coup de vieux, mais je suis comblé. Mon objectif est clair : leur transmettre tout mon savoir, toute mon expérience, et les former pour qu’ils puissent piloter mes projets de manière autonome.


Je me concentre sur la création d’un système où je peux me retirer tout en laissant la structure tourner efficacement. Je forme huit référents, des piliers qui dirigeront chacun une équipe. Parmi eux, Teddy, Fiononana, Antonia, Ruddy, Danie, Eric, et le petit Lova.


Le chemin continue


Je suis loin d’avoir terminé. Mais ces trois mois m’ont appris que tout est possible avec de la détermination, une vision claire, et les bonnes personnes autour de soi. Je me suis promis, à mes clients, à mes collaborateurs, à ma famille, et surtout à moi-même, que je me relèverais.


Et chaque jour, je pose une pierre de plus pour bâtir quelque chose qui aura du sens, quelque chose qui marquera les esprits. Madagascar m’a offert une seconde chance, et je suis prêt à saisir cette opportunité jusqu’au bout.


Le meilleur reste à venir.

823 vues7 commentaires

Posts similaires

Voir tout

7 Kommentare


Teddy Tanjaka
Teddy Tanjaka
16. Dez. 2024

J'ai les larmes aux yeux en lisant le post. On est ensemble, on lâche rien ❤️

Gefällt mir

dan.stjust
06. Dez. 2024

Bravo Romain, notre Warrior..

Je dis souvent .. que l on est jamais plus fort que dans l adversité.. tu en es un bel exemple..Respect.. car pour moi.. c est.. jamais sans mon chien qui va sur ses 12 ans.. courage..😉😉😉👍👍👍👏👏

Gefällt mir
Romain Trallero
Romain Trallero
08. Dez. 2024
Antwort an

Merci infiniment pour ton message ! 😊 Ça fait tellement plaisir de lire ça. Tu as tellement raison : l’adversité forge une force qu’on ne soupçonne pas. Et franchement, ton "jamais sans mon chien", je l’adore et je partage totalement ! Les chiens sont des compagnons incroyables, et ils nous donnent une énergie et un amour inégalables. Bravo à toi aussi pour cette belle philosophie, et merci pour ton soutien. Courage à toi également, on continue d’avancer ensemble ! 🙌🐾💪

Gefällt mir

Salut mon Romain, félicitation..le soleil fini toujours par reveniir.. bises

Gefällt mir
Romain Trallero
Romain Trallero
08. Dez. 2024
Antwort an

Salut mon Christophe ! Merci pour ton message, ça me fait super plaisir. 😊 Tu as tellement raison, le soleil finit toujours par revenir, et c’est grâce à des amis comme toi que je trouve la force de continuer à avancer. Merci pour ton soutien, ça compte énormément. Bises à toi aussi, et à très bientôt j’espère ! 🙌☀️

Gefällt mir

Félicitations. Le meilleure reste à venir. Merci de faire confiance aux Malagasy 😉

Gefällt mir
Romain Trallero
Romain Trallero
08. Dez. 2024
Antwort an

Merci beaucoup pour votre message ! 😊 Votre soutien me touche énormément. Je suis convaincu que Madagascar a un potentiel incroyable et que les Malagasy sont un véritable atout. Avec des talents comme ceux que j'ai la chance de côtoyer ici, je suis persuadé que le meilleur est effectivement à venir. Merci pour votre confiance et votre encouragement, ça me donne encore plus d'énergie pour aller au bout de ce projet ! 🙏🌟

Gefällt mir
WhatsApp Image 2024-11-14 at 03.24.57.jpeg

Bonjour et merci pour votre visite !

Entrepreneur audacieux, citoyen du monde, baroudeur, ex sportif de haut niveau, passionné et amoureux de l'instant présent ! 

Aimons-nous vivant..

Pour recevoir
toute mon actu

Merci pour votre envoi

  • Facebook
  • Instagram
  • Twitter
  • Pinterest
bottom of page